Organiser le déplacement d’un groupe, ce n’est jamais facile. Quand ce groupe est un ensemble de musiciens, avec beaucoup d’instruments, on touche là à un grand défi logistique ! Heureusement, avec un peu d’anticipation, tout se passe bien.
En France et pays voisins : le train
Lorsqu’il s’agit de voyager en France, le moyen le plus simple peut être le train. Mais une question se pose : où ranger les instruments les plus volumineux, qui ne rentrent pas dans les espaces réservés aux bagages ? Une solution existe : leur acheter… des billets de train ! Notez que cette solution n’est ni prévue par la SNCF, ni interdite. Il vous faudra probablement négocier et argumenter avec les contrôleurs. Lesquels ne devraient, par expérience, pas poser trop de problèmes : après tout, une place payée est une place payée, non ?
Ceux qui doivent voyager sur l’axe Paris-Bruxelles, avec le consortium d’entreprises ferroviaires Thalys apprécieront en revanche la bonne nouvelle suivante : sur ces lignes, des espaces spécifiques sont réservés aux bagages encombrants. Attention cependant à bien les protéger d’une manutention indélicate !
Pour les longs voyages : l’avion
Le train, c’est bien, mais au-delà d’une certaine distance, l’avion s’impose. Certains instruments de musique fragiles, comme les violoncelles ou les guitares, peuvent être installés en cabine.
Contrairement au train, cette solution est prévue par les compagnies aériennes. Cela signifie qu’elle doit être préparée en avance. Il faut en effet contacter la compagnie chargée du vol, indiquer les dimensions et le poids des instruments qui devront être installés en cabine, s’acquitter du prix du billet (tarif normal moins les taxes d’aéroport) et… attendre le feu vert de la société.
Les autres instruments peuvent la plupart du temps être installés en soute. Il faut en revanche bien penser à les protéger dans des caisses de transport de matériel de sonorisation (“flight cases”) résistantes et adaptées au froid qui y règne, et qui pourrait notamment endommager les instruments à corde.
Certains instruments, comme les harpes, risquent toutefois de ne pas être acceptés en soute, surtout sur les lignes moins importantes pour lesquelles il y a moins de capacités de stockage. Il vous restera alors deux solutions : le transport routier et la location sur place.
Quelques conseils pour bien préparer les déplacements
- Une perte, un oubli ou une casse menacent toujours les instruments pendant les déplacements. Cela s’anticipe ! Repérez aux alentours du lieu où vous vous rendez les compagnies susceptibles de prêter ou louer des instruments. Cela vous arrivera éventuellement un jour. Et mieux vaut prévenir que guérir.
- En cas de changement de gare, à Paris ou à Lyon, prévoyez un bus pour emmener tout le monde d’un quai à l’autre. Mieux vaut payer un peu plus cher que perdre tout le monde dans les transports en commun !
- La SNCF propose des tarifs de groupe. Ils peuvent être intéressants, mais il faut s’y prendre en avance.
- N’hésitez pas à faire appel à une agence de voyage spécialisée (ex : Continents en Fêtes) dans les déplacements de musiciens. Il en existe un peu partout en France. Leur savoir-faire vous évitera quelques soucis en cours de route.
Un grand merci à Christine Menguy (de l’agence Satirino) et à Anne Le Riblair (de l’agence de voyage spécialisée Continents en Fête) pour les informations fournies !
Source photo : Flickr/Julien Haler