En 2015, on estime qu’environ 90% des emails sont considérés par les internautes comme du spam. Or, vous avez besoin de l’email pour communiquer des informations régulières à votre public et à vos partenaires… Bien que l’on ait tendance à le rédiger en dernier lieu et à la hâte, l’objet d’un email est donc un élément décisif dans le cadre d’une lettre d’information ou d’une campagne d’emailing. Comment, dès lors que l’on a créé une newsletter conforme aux obligations légales et dont le contenu est qualitatif, éviter qu’elle soit reléguée au rang de spam à cause d’un objet mal pensé ? Coulisses vous éclaire.
Courrier ou spam ?
Le spam est un courrier qui répond à une ou plusieurs des conditions suivantes :
- Son origine est trompeuse (on essaye de vous faire croire que vous connaissez l’expéditeur) ;
- Il n’est pas pertinent, et ne contient aucune information susceptible de vous intéresser ;
- Son objet est exagérément aguicheur (“vous avez gagné à un concours”, etc.) ;
- Il a pour seul but de vous pousser à consommer un produit, voire à vous escroquer purement et simplement.
Grâce à des filtres anti-spam de plus en plus efficaces, une fraction seulement de ces courriers arrive jusque dans nos boîtes mail. Votre newsletter n’est pas du spam, car elle contient une information qualitative et pertinente. Mais comment vous assurer de ne pas susciter l’amalgame chez les filtres et les destinataires ?
Optimisez l’objet de vos emails
Selon Mail Metrics, le taux d’ouverture des newsletters s’est stabilisé depuis 2011 à environ 27%, avec un taux de réactivité (qui calcule le rapport cliqueurs/ouvreurs) de 42,6%. L’objet joue un rôle majeur dans la perception qu’un filtre anti-spam ou qu’une personne aura de votre email, car c’est en quelque sorte sa “carte de visite”. Il est impératif que l’objet de votre courrier reflète la pertinence de son contenu. Si vous souhaitez que votre newsletter soit du bon côté des statistiques, suivez ces quelques conseils.
Les études marketing sur les techniques d’emailing nous enseignent les choses suivantes :
- La longueur de votre objet doit être limitée au minimum. Vos destinataires ne prennent que quelques secondes pour juger du sort de votre email ; pensez également à l’affichage sur les smartphones ;
- Vous devez mettre en avant la nouveauté ou l’urgence du message : une quantité de places limitée, les bénéfices de votre nouvelle offre, etc. Cet argument doit vous inspirer dans l’orientation de votre objet vers une formulation avantageuse ;
- Vous devez soigner le style d’écriture : n’écrivez pas en majuscules, et évitez les chiffres au début et à la fin de votre objet. Les filtres anti-spam repèrent ce type de présentation, et le destinataire l’identifiera au premier coup d’œil comme une promotion commerciale indésirable. Veillez également à avoir une rédaction de qualité (répétitions, multiplication des espaces, abus des caractères spéciaux, etc. sont à proscrire) ;
- Vous devez bannir les “spam words” : ces mots qui abondent dans les messages à caractère frauduleux sont la principale cible des filtres : “cadeau”, “moins 50%”, “incroyable”, etc.
D’une manière générale, rédigez avec honnêteté et simplicité l’objet de votre courrier. Si, par exemple, vous souhaitez annoncer les dernières places disponibles pour un spectacle de théâtre, écrivez en objet : “Hamlet, dernières dates de la saison !”. Évitez surtout une formulation commerciale de type “Super promo : places de théâtre à moins 50% DERNIÈRES places pour Hamlet !!!”.
Si vous n’êtes pas certain de la formulation de l’objet de votre newsletter, effectuez des tests avec différents objets sur différents groupes de destinataires, et choisissez l’objet qui aura la meilleure réactivité.
Source image : Flickr/Duc